Cette installation est née d’un besoin de rupture face à la surcharge d’images que nous subissons quotidiennement.
Dans un monde saturé de stimuli visuels, où chaque seconde une nouvelle image chasse la précédente, notre regard s’épuise, notre attention se dissout, notre sensibilité s’érode.Je parle ici d’une absorption visuelle, une forme de consommation passive qui dépasse le simple plaisir esthétique pour devenir presque une violence. Une violence douce, silencieuse, mais omniprésente.
C’est une attaque continue du regard, une surexposition à l’image qui ne laisse plus d’espace au vide, au silence, à la contemplation.L’installation invite à réfléchir : à quel moment l’image, au lieu de révéler, commence-t-elle à étouffer ?
Quand le trop-plein de visuel devient-il une forme de censure de l’imaginaire ?Ici, je compose avec les contrastes, les clignotements, les répétitions, parfois même avec l’aveuglement. Le spectateur est placé au cœur d’un flux qui déborde, dans un espace où l’œil ne peut plus fuir, où la saturation devient une sensation physique.
C’est un miroir de notre époque, une tentative de mettre en lumière ce que l’image cache : le vide qu’elle peut créer.